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cuisine et dépendances
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24 mars 2007

Le poulet de Papa au romarin et à l'ail

100_1963

Je retrouve tous mes souvenirs d’enfance dans une botte de romarin.
Mon père me demandait de descendre au bas de l’immeuble pour aller en cueillir quelques brins. Il faisait simplement rôtir des cuisses de poulet à l’huile d’olive et au romarin, en recouvrant le poulet de brins de romarin fraîchement cueillis. Je descendais l’escalier et il me suffisait de traverser la rue et d’aller arracher quelques brins de romarin frais sur les vigoureux buissons plantés là par un jardinier municipal bien inspiré. Mon père et moi nous nous faisions rituellement cette remarque, quand je remontais et que je lui donnais ma petite récolte, mais comment cela se faisait-il que nous étions les seuls de l’impasse à profiter de cette manne aromatique ? Je ne sais pas d’où lui était venu cette inspiration. Mais le petit appartement embaumait pendant la cuisson du poulet rôti, et je grattais consciencieusement ma cuisse de poulet pour enlever de la peau (le meilleur, bien sûr) les brins coriaces (n’essayez pas de les manger).
Aujourd’hui je rajoute des gousses d’ail (peut-être mon père en mettait-il dans le plat, mais, attentif, il devait alors les enlever avant de nous servir, car il pelait aussi les tomates qu’il nous donnait à manger en accompagnement, après les avoir rapidement ébouillantées ; il avait décidé que nos délicats estomacs d’enfants ne supportaient pas les peaux des tomates).

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Commentaires
M
Trèèès bien vu Thalie... ça devait être à peu près comme ça, à ceci près qu'il y avait DEUX petites filles dans la cuisine, sous l'oeil attendri du père...<br /> A bientôt dans ton questionnaire ;-)))
T
Quel père tendre et attentionné... c'est très touchant.<br /> Je me suis presque vue, mouche dans votre cuisine familiale, la petite fille écorchant minutieusement sa cuisse tandis que le papa, heureux et un peu fier de ses talents de cuisinier et de ses astuces, cachait son émotion.<br /> Un fugace mais intense moment de bonheur etde partage qui finalement, contient tout, ou presque,le sens de la vie.<br /> A bientôt.
A
Je viens de m'acheter un romarin, ça me donne envie tout ça. Je viens de créer mon blog, si tu veux le découvrir...
M
Comme il avait raison d'enlever la peau des tomates...
T
Non, ma chère, si ton père prenait autant de précautions, c'est peut-être par ce que vous étiez, comme beaucoup, ta soeur et toi des enfants un peu difficiles, chacune dans votre genre et qu'il vous aimait (aime) énormément.<br /> P.S. Quant aux peaux des tomates, ta grand-mère maternelle détestait ça, et moi, bien-sûr, au contraire, j'adorais croquer les tomates du maraîcher ou encore mieux celles du jardin du cousin Robert ou de Rose Quentin. Depuis, les tomates sont pour moi synonimes du mois d'Août (n'oublie pas qu'on est des ch'ti) des vacances à Anor et de mon autonomie.
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