Courgettes fondantes aux marrons et au curry, vive le frichti!
"J'aime bien tes petits frichtis, tu es la reine de l'improvisation!"
Le frichti est une institution dans la cuisine de ma mère. Mariée à un chef de cuisine, elle ne pouvait que prendre le contre-pied exact de la cuisine gastronomique de son époux, et elle y réussissait à merveille. Le mercredi, jour de fermeture du restaurant, il lui arrivait de cuisiner, toujours en très grande quantité, et toujours dans l'improvisation la plus totale, piochant de-ci de-là dans les immenses frigos de la cuisine du restaurant. Le résultat était toujours incertain, et toujours délicieux: plats mystérieux, généreux, savoureux, elle m'a appris l'art du frichti, de ces soirs où on n'a aucune idée préconçue (ni conçue d'ailleurs), et où on émince et jette dans le wok les quelques rescapés du frigo.
Mes frichtis à moi sont solitaires (eh oui... ) et un ingrédient y figure toujours: du fromage fondu (je suis dingue de fromage fondu). Et ce soir, me sont tombées dans les mains quatre courgettes pelées et émincées, deux gousses d'ail émincées aussi, le tout revenu à feu vif dans un wok, puis arrosé de sauce soja, poivré, auquel s'est vue ajoutée une cuillère à café de curry, touille touille touille, puis lorsque les courgettes sont devenues fondantes, une petite boîte de marrons entiers et égouttés s'y est ajoutée, puis en fin de cuisson des morceaux de fromage (là, du Chaumes, quand je vous dis que le frichti est un plaisir solitaire...).
Fromage fondu, goutu, muuumuuumuuu, je vous le montre parce que c'était vraiment réussi, vous pouvez me croire.